Beaucoup de légendes et d’histoires existent autour de l’origine de cette femme qui pleure.
L’une d’elles raconte qu’une jeune fille de 13 ans aida toujours sa mère pour laver le linge de ses 9 petits frères et sœurs dans une rivière et elle ramena aussi de l’eau à la maison.
Sa mère l’a mit toujours en garde : « souviens-toi que le sang de l’esclave ne se mêle pas à celui du bourreau » Etant indienne, elle considéra les blancs comme des bourreaux.
La jeune fille alla tous les après-midi à la rivière pour laver le linge. Un jour, un chevalier blanc s’y arrêta pour boire et lui fit la cour. La jeune fille se sentit flattée car en général les conquérants espagnols ne leur adressèrent la parole que pour les faire travailler durement. Il lui donna un rendez-vous pour le lendemain et ils se rencontrèrent souvent par la suite. Elle finit par succomber à ses désirs et tomba enceinte. Lors qu’elle était sur le point d’accoucher, elle vit le bateau qui devait emmener son amant et le supplia de l’emmener avec lui. Mais le bateau s’éloigna et la jeune Indienne resta inconsolable. Quand elle n’eut plus d’espoir de retrouver son amant, elle s’évanouit. Elle ne se réveilla que le lendemain et un enfant était couché à ses côtés. Mais au lieu de s’en réjouir, elle se souvint de ce que sa mère lui avait toujours dit et jeta l’enfant à la rivière.
Après ce geste désespéré, elle regretta ce qu’elle avait fait et chercha à sauver l’enfant, mais en vain. Chaque fois qu’elle pensa pouvoir l’attraper, le courant l’emporta de nouveau, de plus en plus loin. Il n’y a plus que le cri « aie mère, aie mère » qui parvint à ses oreilles.
À force de pleurer et de chercher l’enfant, la jeune fille devint folle. Depuis ce temps, les gens l’appellent « la llorona », la pleureuse.
Elle mourut, mais son esprit continue à errer et quand les gens entendent des pleurs dans la nuit, ils disent : « voilà la llorona »
Et encore aujourd’hui, on entend la voie près de la rivière
Merci à l’association INTI qui m’a transmis cette légende !